Local commercial : acheter ou louer ?

Les avantages et les inconvénients pour les franchisés

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Quand on souhaite se lancer en franchise, les défis à surmonter sont très nombreux et les questions qui se posent semblent sans fin. Parmi les plus complexes, celle du local commercial. Il existe diverses manières d'avoir la jouissance d'un local (magasin, restaurant, entrepôt, bureaux, etc.) et les franchiseurs n'ont pas forcément de préférence en la matière. Alors, que choisir ?

La location d'un local commercial

Selon la loi, un bail commercial dure neuf ans. Il est renouvelable en théorie à l'issue de cette période, même si le propriétaire peut refuser de signer à nouveau. S'il fait ce choix cependant, il est contraint de verser une indemnité d'éviction au locataire pour compenser le préjudice de devoir trouver un nouvel emplacement – ce qui peut être un vrai problème quand le concept de son enseigne est basé sur la proximité par exemple. Cette indemnité n'est pas due si le locataire s'est révélé être un mauvais payeur ou s'il a cessé d'exploiter le fonds de commerce.

Le bail ne peut être résilié par le locataire que tous les trois ans, période qui peut être limitée par les clauses du bail. Hors de ces périodes (3 ans, 6 ans et 9 ans après la signature initiale) la résiliation n'est possible que d'un plein accord commun ou si le locataire peut trouver quelqu'un qui prendra sa place.

Acheter un local

La solution royale pour se lancer dans la franchise est la plus raisonnable sur le long terme (pourquoi payer un loyer quand on peut s'acquitter de la même somme en crédit ?) mais aussi la plus coûteuse en investissement de départ. Mieux vaut ne recourir à l'achat que si on dispose de fonds de départ amplement suffisants, car même les meilleurs concepts sont susceptibles de péricliter pendant un an ou deux. Les méthodes d'acquisition sont diverses : on peut le faire par le biais de sa société, en nom propre, via une SCI, etc.

L'avantage principal est qu'on n'est pas à la merci des desiderata d'un propriétaire. Personne ne viendra augmenter le loyer de manière déraisonnable, ou demander au locataire de quitter les lieux une fois le bail arrivé à son terme. En outre, le local fait ici partie de l'actif de l'entreprise et tout l'argent investi dedans est déduit des résultats, ce qui peut s'avérer avantageux sur le plan imposition.

Troisième option : le crédit-bail

Technique contractuelle particulière, le crédit-bail a pour but de faciliter les investissements immobiliers. Dans le cadre d'une création d'entreprise en franchise, il peut se révéler très à propos. Le principe est simple : l'entrepreneur paie une redevance périodique à une société financière : le crédit-bailleur. Quand le contrat arrive à son terme, le franchisé peut soit quitter les lieux (ce qui revient à une location), soit renouveler le contrat dans de meilleures conditions, soit – et c'est là tout l'intérêt de ce type de contrat – acheter le local.

En plus d'alléger l'investissement de départ d'un projet d'entreprise franchisée, le crédit-bail permet aussi de faire en sorte que le bilan de l'entreprise apparaisse comme plus positif.