En janvier, le Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC) dressait un bilan 2012 en demie-teinte avec une activité en recul de - 0,2 % et une fréquentation en baisse de - 1,1 %.
« L’industrie des centres commerciaux ne s’en tire pas si mal, cela aurait pu être bien pire au vu de la crise sévère que nous traversons, sans compter la concurrence du e-commerce ou des drives » résumait Eric Ranjard, président du CNCC en préambule du bilan annuel de la fréquentation et des performances dans les centres commerciaux. Le bilan 2012 note ainsi un recul de - 0,2 % du chiffre d'affaires des centres commerciaux (contre – 0,8 % en 2011) et - 1,1 % de la fréquentation. Globalement, le format des boutiques (surface de vente de moins de 750 m2) résiste mieux avec + 0,5 % d'indice d'activité annuel que les grandes surfaces spécialisées qui enregistrent une baisse de 2,5 %. Selon Eric Ranjard, cette contre-performance des GSS s'explique en grande partie par la concurrence d'internet notamment dans les secteurs de l'équipement des ménages. « Sans compter l’impact sur leur chiffre des opérations discount qu’elles sont obligées de mettre en place pour résister à l’e-commerce ». Ce sont les centres commerciaux de cœur de ville qui ont le plus soufferts en 2012 avec un indice global à – 1,3 % (- 3,8 % pour les seules GSS). Les centres intercommunaux quant à eux affichent les meilleures performances avec un indice annuel global à + 1,3 % (+ 1,7 % pour les boutiques).
Entre ces deux extrêmes, les centres régionaux restent stables. En terme de fréquentation, sur les 12 mois le recul de 1,1 % est expliqué par d'une part un mois de décembre décevant ainsi que par l'effet campagne électorale traditionnellement marqué par l'attentisme des ménages.
La beauté-santé tire les performances
Comme les années précédentes, ce sont les enseignes de beauté & santé qui tirent les performances vers le haut avec un indice à + 3,7 %. L’équipement de la personne fait également recette en 2012 avec un indice en hausse de + 3,3 %, après une année 2011 en stagnation. L’alimentation et la restauration temporisent en affichant des performances en légère hausse de + 1,3 %). Les secteurs d'activité les moins performants en 2012 sont, sans surprise la culture-cadeaux-loisirs (- 2,7 %) et les services (notamment les agences de voyages). L’équipement du ménage quant à lui subit de plein fouet les attaques du e-commerce et dévisse de - 7,6 % en 2012.
Dominique André-Chaigneau, Point Franchises©